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La tourneuse de page
5 novembre 2011

Le carnet rouge – Annelise Heurtier

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L'histoire

Marie, 16 ans, vit seule avec sa mère. Elle est originaire du Népal. Pays qu’elle n’a jamais vu. Elle aimerait le connaître, mais sa mère refuse de lui en parler, tout comme elle évite soigneusement le sujet du père de Marie.

 

La jeune fille souffre de ne pas savoir d’où elle vient. Pendant une partie de son adolescence, elle s’est bien jetée à corps perdu dans l’étude du Népal, son histoire, ses traditions, sa religion… Pour finalement se résigner… A quoi bon courir après l’inaccessible ?

 

Quand un jour, elle remarque à la sortie du lycée un homme qui l’observe. Qui semble la suivre. La jeune fille panique, s’interroge. Une idée lui traverse l’esprit : Serait-ce son père ? Marie prend son courage à deux mains : elle l’approche, lui parle.

 

Il s’appelle Jean. Il la cherchait depuis des mois. Non, ce n’est pas son père. C’est son grand-père, le mari de sa grand-mère maternelle Sajani, décédée d’un cancer quelques temps plus tôt. Mais avant de mourir, elle a écrit son histoire, soigneusement consignée dans un carnet rouge.


« Lis-le si tu le souhaites. Mais il y a des vérités parfois difficiles à accepter »

 

Après quelques hésitations, Marie s’exécute et plonge dans les écrits de sa grand-mère. Des riches palais de Katmandou,  des grandes traditions népalaises aux aspects les moins reluisants de ce pays, Marie part à la découverte de son histoire…sans savoir qu’elle s’apprête à mettre le doigt sur certains secrets familiaux que  sa mère a tant voulu lui cacher.

 

 

 Mon avis:

Un roman à deux voix, celles de Marie et de Sajani. Deux voix de femmes qui se cherchent, qui ne se sentent pas en phase avec elle-même. D’abord, celle de Marie, jeune fille à la recherche de ses racines pour mieux se construire. Ensuite celle de Sajani, fillette élevée au rang de déesse vivante, choyée et admirée, puis brutalement renvoyée à la vie normale à laquelle elle ne s’adapte pas, dans laquelle elle connaîtra le pire. La colère et la rage de découvrir qui elle est de la première s’oppose à la naïveté et à la fragilité de la deuxième.

 

Le carnet rouge, c’est donc une quête d’identité, mais aussi un voyage dépaysant au cours duquel on découvre le Népal et certaines de ces coutumes, mais  également les aspects les moins reluisants du pays… pauvreté, inégalités, prostitution…

 

J’ai donc retrouvé avec bonheur le sujet des Kumaris, (cliquez sur le lien pour davantage deprécisions) fillettes népalaises élevées au rang de divinités vivantes, qui m’avait déjà passionnée dans « Quand j’étais déesse », d’Irène Janca-Cohen, paru au début de l’année.

 

Un seul regret cependant: qu’il n’y ait pas vraiment d’indication claire quant au contenu du récit sur la couverture ou le résumé. Tout est fait pour préserver le mystère, mais on risque alors de passer à côté...Car je l’avoue, c’est totalement par hasard que ce livre m’est arrivé dans les mains. Je ne savais pas à quoi m’attendre en l’ouvrant. Tandis que j’aurais sauté dessus avec bonheur si j’en avais su davantage à son sujet.

 

Le carnet rouge – Annelise Heurtier – Casterman –2011 -  190 pages – 12€

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Commentaires
A
Celui-ci me tente beaucoup, je pense qu'il figurera sur ma liste au père noël... Merci en tout cas pour cette découverte.
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