La Sélection – Kiera Cass
Imaginez le monde dans 300 ans…au fil du temps, les frontières ont été balayées, les Etats-Unis n’existent plus. Nous sommes dans un Royaume nommé Illea, hiérarchisé par un système de classes. Et à sa tête, un roi et une reine
Vient le moment ou le rejeton royal, le prince Maxon, arrive en âge de se marier. Un tirage au sort est organisé dans tout le royaume afin de sélectionner trente-cinq jeunes filles qui auront la chance de faire la connaissance du prince et parmi lesquelles il choisira sa future reine.
Parmi celles-là, America, de classe 5. A sa grande surprise et sans l’avoir vraiment désiré, elle se retrouve catapultée au palais royal parmi les trente-quatre autres filles de la Sélection, tartinée de lait hydratant à la vanille (le préféré du prince !), et parée de mille atours. Sous l’œil de caméras braquées sur le palais, ces demoiselles devront faire preuve d’imagination, de charme et se stratégie pour retenir l’attention de Maxon et ainsi gagner la couronne.
Seulement, c’est sans compter que le cœur d’America n'est pas disposé aux amourettes. Peu après avoir appris sa sélection, son amour secret (l’antipathique…hem, pardon) Aspen, ouvrier de classe 6 blessé dans son orgueil, a rompu avec elle. America, désabusée, le coeur en miettes, peine à se remettre de cette rupture. Lors de leur première entrevue, elle propose donc un marché au prince Maxon : n’être qu’amis, oublier le jeu de séduction. Cependant, une relation privilégiée finit par se nouer entre les deux jeunes gens.
Cette jolie couverture ne pouvait manquer d’attirer mon attention lors de ma recherche de lecture de vacances. Du conte de fée, du prince, de la robe froufrouteuse, de la Cendrillon en herbe, de la romance, du rêve…je suis preneuse ! La compétition de ces jeunes filles, pour certaines prêtes à tout pour conquérir le cœur du prince Maxon (qui s’avère être l’archétype du prince de conte de fée charmant, courtois comme on en rêverait) est plutôt jouissive. On s’attache facilement à America et la relation qu’elle entretient avec le prince, teintée de confiance et d’amitié, met du baume au coeur.
Alors non, on n’est pas ici dans le livre qui révolutionnera le genre. Une dystopie, un triangle amoureux, une bonne copine, une peste prête à tout… Du déjà vu, tout ça, tous les ingrédients sont là. Néanmoins la Sélection se lit d’une seule traite et mon petit cœur de midinette en pamoison n’a pas boudé son plaisir et n’a pas pu se résoudre à interrompre sa lecture avant d’avoir tourné la dernière page… pour se heurter à un violent « à suivre ». Car c’est bien là le principal défaut de ce livre. C’est encore une trilogie, et malgré le soin que j’ai pris à choisir dans mon rayon un livre sans tomaison à l’infini, je n’y ai pas coupé. Car rien sur la couverture ni sur la page de titre indique qu’il s’agisse d’une énième trilogie pour laquelle il faudra encore attendre deux ans avant de connaître le fin mot de l’histoire (screugneugneu !)
La Sélection – Kiera Cass – Robert Laffont – Collection R – 343 pages – Avril 2012 – 16,05€